Alors que l’INSEE vient de publier un portrait social de la France, les chiffres sur l’augmentation de la population des Sans Domicile Fixe (SDF) sont encore trop méconnus. En 2012, la France comptait 112 000 SDF dont 31 000 enfants. Selon l’enquête, une majorité de sans-domicile (55%, 45.000 personnes) sont nés à l’étranger, dont plus de la moitié dans un pays d’Afrique (Maghreb et Afrique sub-saharienne), souvent francophones. Parmi les 16.000 non-francophones, deux tiers sont nés dans un pays d’Europe de l’Est ou en ex-URSS.
A Strasbourg, la population SDF représenterait 400 personnes selon les institutions et presque 1500 pour les collectifs et associations.
La rue, une galère devenue passion à Paris
Comme Vincent, ancien SDF parisien, des idées innovantes peuvent germer pour sortir de la rue, que ce soit à Paris comme à Strasbourg. On parle de Strasbourg, capitale de l’Europe, du tourisme fleurissant et d’une ville riche en histoires et anecdotes.
Témoignage de la réalité de la rue à Strasbourg
Monique a passé 8 ans dans la rue et en est sortie. Elle parle avec lucidité, sans concession des conditions de vie des SDF, l’attitude des politiques, les associations, les partenariats noués depuis plusieurs années. Elle porte un regard réaliste sur la société. La fin de son intervention ne pourra que vous interpeller.
Revoir la vidéo de son témoignage
Imaginer un habitat pour ceux qui n’y accèdent pas à Strasbourg
Hier, environ 80 personnes sont venues pour (re)penser et imaginer un habitat qui s’adresse aux personnes qui, pour différentes raisons n’accèdent pas aux dispositifs d’hébergement proposés ou refuse de s’y rendre.
Démarche innovante et solidaire du Collectif Sdf Alsace, Monique Maitte et de L’école nationale supérieure d’architecture de Strasbourg.
SDF, non, juste pas de logement !
Souvent appelés SDF, certains travaillent ou connaissent temporairement une mauvaise passe, que ce soit des chômeurs, des divorcés, des expulsés, des rejetés par leur famille,…
Le Collectif SDF Alsace dresse un autre portrait de ce qu’on appelle les SDF. – lire l’article
On l’oublie souvent, on peut avoir un travail et ne pas avoir de logement, comme 4 SDF sur 10, nous le rappelle cet article.
Avoir un CDI et être sans domicile fixe
La Fondation Abbé Pierre lutte avec acharnement depuis plus de 20 ans contre le mal-logement – fléau qui touche de près ou de loin plus de 10 millions de personnes en France – et multiplie les actions pour dénoncer toutes les formes qu’il peut prendre : habitat indigne, surpeuplement, précarité énergétique, sans domicile, …
Dans son dernier rapport sur l’état du mal-logement en France*, la Fondation Abbé Pierre, nous apprend que de nombreux “mal-logés”, et même sans domicile, sont souvent des travailleurs comme les autres. Emplois instables (CDD, intérim, contrats précaires,…), cherté des loyers dans les grandes villes, éloignement des bassins d’emploi, coût des transports, ségrégation spatiale sont autant de facteurs qui condamnent bon nombre de salariés – y compris en CDI – au mal-logement ou même à la rue.
C’est cette facette du drame du mal-logement que la Fondation Abbé Pierre a choisi de dénoncer dans sa traditionnelle campagne de sensibilisation d’hiver.
Quelques chiffres
3,5 millions de personnes sont concernées par le mal-logement en France
694 000 personnes n’ont pas de domicile personnel,
85 000 vivent dans une habitation de fortune, cabane, camping ou mobil home toute l’année.
Beaucoup reste à faire pour que chacun dispose de conditions d’habitat dignes de ce nom.
(chiffres de l’observatoire des inégalités)
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